Pas de chemin sans pratique !
Il n’y a pas de chemin sans la pratique ! Cela semble évident, pourtant avoir une pratique régulière n’est pas toujours facile, comme vous en faites certainement l’expérience. De nombreux obstacles au quotidien se mettent devant nous, en dépit de notre désir sincère de pratiquer. Obstacles extérieurs de toutes les obligations que nous avons à remplir, de la fatigue et du stress que ces obligations génèrent. Mais aussi obstacles intérieurs, multiples et beaucoup plus difficiles à saisir.
Pratiquer avec nos résistances, en les accueillant comme des amies qui ont des choses à nous dire.
D’abord pratiquer
C’est l’objet de ce blog que de s’intéresser au chemin parcouru lors de la pratique du Qi Gong, de considérer ce qui se passe pour soi, de questionner la relation à notre propre corps (par exemple, sommes-nous dans une démarche d’éducation et de contrôle de celui-ci ou dans un processus d’écoute ?), à l’enseignement, à l’enseignant…
Mais ces questions ne doivent pas naître d’une investigation théorique : elles ont une réelle valeur pour notre chemin si elles émanent d’une demande intérieure, vitale, viscérale, très concrète, qui se révèle au fur et à mesure de la pratique, de notre pratique, pour chacun de façon différente, unique.
Voilà : le secret de la pratique est d’abord… pratiquer !
Voilà : le secret de la pratique est d’abord… pratiquer. Pratiquer avec son corps pour expérimenter concrètement. Pratiquer encore et encore pour ressentir, vivre des expériences nouvelles qui ouvrent à des points de vue nouveaux, des possibilités autres. Rencontrer des limites, des empêchements, des découragements, des questionnements, des incompréhensions, laissant parfois émerger de nouveaux chemins. Déconstruire pour pouvoir reconstruire,…
La pratique n’existe pas sans celui qui pratique
Je parle ici de pratique, mais qu’y a-t-il derrière ce terme ? Ou plutôt qu’y met-on soi-même, quel imaginaire, quelles représentations, quelles attentes et exigences ?
Il n’y a donc pas de pratique sans quelqu’un qui pratique et ce quelqu’un est à la fois l’acteur et le témoin de cette pratique, celui qui va faire, ressentir, et faire encore sur la base de ses ressentis.
Pourtant ce n’est pas toujours la vision développée en Occident : la pratique du Qi Gong est souvent vécue comme l’acquisition de méthodes permettant de cultiver et nourrir l’énergie en soi. En tant qu’élève, nous sommes alors focalisé sur l’apprentissage de ces méthodes afin d’en acquérir les bienfaits qu’elles recèlent. Ce faisant, nous en oublions celui qui pratique. Nous oublions que notre pratique n’est pas détachée de nous-même. En conséquence, même si les transformations énergétiques que génèrent ces méthodes créent des changements significatifs en nous, le qi gong n’est pas utilisé comme un chemin de connaissance de soi et nous restons d’une certaine façon séparé de nous-même.
L’universel dans l’individuel
Le Qi Gong nous donne accès à aux lois universelles qui œuvrent en nous et à l’extérieur de nous. Sa pratique nous fait rencontrer l’universel dans l’individuel. Bien que cette rencontre soit dans notre nature essentielle, le dialogue entre les deux ne va pas de soi. Il demande à être regardé, il demande à ce qu’on en prenne soin, pour soi et pour la vie qui nous habite. C’est la substance même du chemin intérieur.
A suivre
Dans le prochain article, je vous propose d’envisager les différentes phases dans la progression de la pratique.